Hans Hartung catalogue raisonné - Les œuvres dans les collections publiques


389 œuvres
112 collections
22 pays



Allemagne :
138 œuvres, 33 collections
France :
134 œuvres, 28 collections
Etats-Unis :
30 œuvres, 14 collections
Suisse :
28 œuvres dans 2 collections
Italie :
10 œuvres dans 7 collections
Norvège :
10 œuvres dans 1 collection
Autriche :
5 œuvres dans 3 collections
Belgique :
5 œuvres, 3 collections
Royaume-Uni :
5 œuvres, 4 collections
Japon :
5 œuvres dans 3 collections
Brésil :
4 œuvres dans 2 collections
Espagne :
4 œuvres dans 2 collections
Mexique :
2 œuvres dans 1 collection
Australie :
1 œuvre
Tchéquie :
1 œuvre
Iran :
1 œuvre
Islande :
1 œuvre
Israel :
1 œuvre
Macedoine :
1 œuvre
Pays-Bas :
1 œuvre
Portugal :
1 œuvre
Suède :
1 œuvre


Textes repères

Hans Hartung et l'Allemagne

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chronologie d'acquisition

géographie

34 collections

Collection Lambrecht-Schadeberg, Siegen - 30 œuvres
Sammlung Würth, Künzelsau - 16 œuvres
Pinakothek der Moderne, Munich - 13 œuvres
Hessisches Landesmuseum, Darmstadt - 11 œuvres
Stadtmuseum Simeonstift, Trèves - 9 œuvres
Sammlung Domnick, Nürtingen - 7 œuvres
MKM Museum Küppersmühle für Moderne Kunst, Sammlung Ströher, Duisburg - 6 œuvres
Museum Ludwig, Cologne - 5 œuvres
Staatsgalerie, Stuttgart - 5 œuvres
Staatliche Kunstsammlungen, Dresde - 4 œuvres
Sprengel Museum Hannover, Hanovre - 3 œuvres
Kunstmuseum Bonn, Bonn - 3 œuvres
Neue Nationalgalerie, Staatliche Museen zu Berlin, Berlin - 2 œuvres
Märkisches Museum Witten, Witten - 2 œuvres
Museum Folkwang, Essen - 2 œuvres
Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf - 2 œuvres
Kunstmuseum Marburg, Marburg - 1 œuvre
Kaiser Wilhelm Museum, Krefeld - 1 œuvre
Wilhelm-Hack-Museum, Ludwigshafen - 1 œuvre
Städel Museum, Frankfurt am Main - 1 œuvre
Saarlandmuseum-Stiftung Saarländischer Kulturbesitz, Sarrebruck - 1 œuvre
Landesmuseum Mainz, Mayence - 1 œuvre
Akademie der Künste, Berlin - 1 œuvre
Wallraf-Richartz-Museum, Cologne - 1 œuvre
Städel Museum, Francfort - 1 œuvre
Reinhard & Sonja Ernst-Stiftung, Wiesbaden - 1 œuvre
Mannheimer Kunsthalle, Mannheim - 1 œuvre
Kunsthalle Bremen, Brême - 1 œuvre
Hamburger Kunsthalle, Hamburg - 1 œuvre
Suermondt-Ludwig Museum, Aix la Chapelle - 1 œuvre
Stiftung Museum Kunstpalast, Düsseldorf - 1 œuvre
Museum Pfalzgalerie Kaiserslautern, Kaiserslautern - 1 œuvre
Museum der Bildenden Künste, Leipzig - 1 œuvre
Lehmbruck Museum, Duisburg - 1 œuvre





parcours

années de création / années d'acquisition

• années de création des œuvres - 53 années




• années d'entrée dans les collections - 67 années










recherches

introduction



Hans Hartung et l'Allemagne
Nationalgalerie, Berlin, 1975
photographie Reinhard Friedrich
Dès 1935, Hans Hartung quitte son pays natal où la situation économique aussi bien que politique est devenue insoutenable. Il s’exile, trouve refuge à Paris, où il reviendra après l’épisode de la guerre et son engagement aux côtés de la France dans la Légion étrangère.
Il y résidera et y travaillera jusqu’en 1973, date de son installation définitive dans sa maison-atelier d’Antibes.

Naturalisé français en 1946, Hartung n’en conservera pas moins des liens permanents avec les réseaux artistiques et culturels allemands, dans une posture souvent paradoxale. En 1949, alors en pleine ascension sur la scène parisienne et internationale, il participe à une exposition itinérante en Allemagne qui se donne pour objectif de présenter outre-Rhin la nouvelle génération de peintres français. « Französische Abstrakte Malerei », organisée par le médecin et collectionneur originaire de Stuttgart Ottomar Domnick, donne à voir les œuvres de Hartung - présentées aux côtés de celles de Pierre Soulages, Gérard Schneider, Auguste Herbin, ou encore César Domela - dans les grandes villes d’Allemagne de l’Ouest (Stuttgart, Munich, Düsseldorf, Hanovre, Hambourg, Francfort puis Fribourg). Cette première exposition majeure en Allemagne révèle à elle seule le paradoxe de Hartung - considéré comme un peintre français dans son pays natal - et celui de sa double identité. Les liens entre l’artiste et sa première patrie sont certes omniprésents mais inévitablement placés sous le signe d’un certain recul : sa destinée est bel et bien celle d’un homme qui assiste, depuis la France, au déchirement de son pays. Lui qui vit le jour à Leipzig et grandit à Dresde - deux villes de Saxe qui feront donc partie du bloc de l’Est - ne reviendra jamais dans la région qui l’a vu naître. C’est donc au sein de la République fédérale allemande que Hartung entretiendra ses réseaux, via de solides amitiés avec les collectionneurs, critiques ou galeristes de son temps - outre Ottomar Domnick, citons entre autres le critique d’art Will Grohmann, le galeriste Otto Stangl, d’éminentes figures du monde des musées comme Werner Schmalenbach, qui dirigea la Kestnergesellschaft de Hanovre puis la Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen de Düsseldorf, ou Werner Haftmann, présent à la tête de la Neue Nationale Galerie de Berlin de 1967 à 1974. Tout naturellement, la RFA sera le théâtre privilégié des grandes rétrospectives qui ont marqué la montée en puissance de Hartung dès les années 1950 et sa consécration à partir des années 1970. C’est à Berlin, Nuremberg, Hanovre, Hambourg, Cologne et Stuttgart que la première grande rétrospective allemande se tiendra en 1957, quelques années avant celle de Düsseldorf (1963) et une seconde itinérance allemande en 1974-1975 alors que l’artiste, qui fête ses 70 ans, est au sommet de sa gloire.
Du vivant de l’artiste, la dernière grande exposition muséale embrassant l’ensemble de son œuvre date de 1981 à la Kunsthalle de Düsseldorf. Après sa mort et jusqu’à aujourd’hui, de prestigieuses institutions continueront à participer à sa visibilité en Allemagne ; citons notamment le Ludwig Museum de Cologne (2006), le Museum der Bildenden Künste de Leipzig (2007), la Kunsthalle de Kiel (2008), ou le Kunstmuseum de Bonn (2018).

Ainsi s’explique la richesse des collections publiques allemandes qui font l’acquisition de pièces dès la fin des années 1940. De plus, dans les années 1980, alors que Hartung prépare la création de sa fondation en France, il n’oublie pas de soigner sa postérité allemande, et dote deux institutions de vastes ensembles de pièces à travers des donations : le Hessisches Landesmuseum de Darmstadt et la Pinakothek der Moderne de Munich comptent ainsi parmi les plus beaux ensembles de l’artiste. Mais si la plupart des pièces de l’artiste se trouvent aujourd’hui dans les grandes institutions de L’ex-RFA - citons Cologne, Francfort, Düsseldorf, Stuttgart, Essen, Hambourg, Hanovre, etc. - ce qui fut l’Allemagne de l’Est n’est pas totalement dépourvu des œuvres de l’artiste : les Staatliche Kunstsammlungen de Dresde conservent depuis les années 1980 un remarquable ensemble d’œuvres figuratives de jeunesse, datées de 1927.

Elsa Hougue